Le 28 novembre 1947, un avion s’écrasait dans la partie algérienne du Sahara. A bord de ce bombardier B25 Mitchell de construction américaine, se trouvait le général Philippe Leclerc de Hauteclocque. Parmi les 13 passagers présents dans l’appareil nommé Tailly II (nom du château que Leclerc possédait en Picardie), il n’y eut aucun survivant.
Le bombardier avait été réaménagé pour le transport des hautes autorités militaires. Il devait conduire le général à Colomb-Béchar, une ville située au sud d’Oran, dans le cadre d’une tournée d’inspection en Afrique du Nord. Ce jour-là, le bulletin météo était mauvais mais le pilote, sachant que le général n’aimait pas les contretemps, avait malgré tout décidé de décoller.
Quelques minutes avant l’arrivée prévue, la dernière communication reçue de l’appareil indique que « tout va bien à bord ». Le temps passant et l’avion ne se posant toujours pas, l’inquiétude grandit et une rumeur de crash commence à se répandre. Une colonne de la 1ère compagnie saharienne portée de la Légion étrangère est alors envoyée dans le désert. Elle découvre bientôt les débris du bombardier, répartis de part et d’autre d’une voie ferrée et d’un remblai.
La plaque d’aluminium déchiquetée, qui contient un ruban tricolore coincé dans une pliure de la tôle de l’appareil, a été recueillie à El Mengoud, c’est-à-dire à 75 km de Colomb-Béchard. Elle a été donnée par la fondation Maréchal Leclerc de Hauteclocque au musée de la Libération de Paris – Musée du Général Leclerc – Musée Jean Moulin en 1994.
Cet objet rend hommage au général Philippe Leclerc de Hauteclocque, l’une des grandes figures de la France libre.